Anesthésie : comment se déroule le processus anesthésique ?

Qu’est-ce qu’une consultation pré-anesthésique ?

L’anesthésie se déroule dans un contexte médical ou à l’hôpital en utilisant des produits anesthésiants. 

La consultation pré-anesthésique doit avoir lieu au moins 48 heures avant toute intervention. Effectuée par un médecin anesthésiste, elle donne la possibilité de choisir la méthode d’anesthésie à utiliser pour l’opération. Cela inclut le cocktail anesthésique, la voie d’administration et les interactions éventuelles avec le traitement en cours.

Durant la consultation, le médecin indique le déroulement de l'anesthésie et les éventuels risques qui y sont liés. Une fois que le patient est renseigné, il accorde son accord par écrit pour procéder à l'intervention.

Le médecin anesthésiste assiste à toute l’opération dans le bloc opératoire. Il surveille le rythme cardiaque, la tension artérielle, la fréquence respiratoire et toute réaction pouvant indiquer une douleur. 

Après l’opération, le patient est transféré en salle de réveil, où les fonctions vitales continuent d’être surveillées.

Anesthésie générale : en quoi consiste-t-elle ?

Pour réaliser une anesthésie générale, il faut utiliser un cocktail de produit, ayant des rôles spécifiques :   

• un hypnotique, qui intervient sur la conscience et place le patient dans un état de sommeil artificiel,   
• un analgésique, qui permet de supprimer la sensation de douleur,  
• et un curare, qui détend les muscles. Cet agent sert dans 80 % des opérations exigeant une anesthésie. 

La méthode appliquée pour injecter la substance anesthésique varie en fonction de l’âge du patient. Pour un adulte, il faut faire une injection par intraveineuse. Un sédatif oral est parfois administré avant pour détendre le patient. Chez un enfant, un calmant peut être donné par voie respiratoire en utilisant un masque pour lui éviter de ressentir les effets de l’injection. La réalisation de l’injection intervient ensuite. 

Une assistance respiratoire peut être mise en place, en fonction de l’intervention et du niveau d’anesthésie préconisé. Elle est fournie au moyen d'un tube en plastique souple introduit dans la trachée, afin de compenser la diminution de la fréquence respiratoire. Puis, ce tube doit être retiré dès que le patient se réveille pour qu’il puisse respirer normalement.
 

Anesthésie loco-régionale : quel est son principe ?

La technique de l’anesthésie loco-régionale se base sur le fait que les produits anesthésiants locaux s’injectent de manière très précise autour des nerfs concernés. Quant au patient, il reste conscient. Beaucoup moins profonde que l’anesthésie générale, cette méthode permet une récupération plus rapide du patient après l’opération. 

L'ALR comprend : 

L'anesthésie périmédullaire

Cette dernière consiste à injecter un anesthésiant dans une zone très spécifique du dos. Parmi celles-ci, on peut citer :

• La péridurale permet de limiter les douleurs liées à l'accouchement par voie basse. 

Elle peut être réalisée à plusieurs niveaux du dos. 

• La rachianesthésie est pratiquée lors des accouchements par césarienne. 
  Cette injection est réalisée au niveau du liquide céphalo-rachidien, là où il n'y a plus de moelle épinière, sans utiliser de cathéter. Contrairement à la péridurale, la rachianesthésie n'est pas réinjectée.

Les blocs nerveux périphériques

Effectués par un anesthésiste, ils sont dédiés à des zones spécifiques, comme le cou, le bras, l'œil... Ils sont utilisés pendant une intervention chirurgicale mais aussi pour atténuer la douleur pendant les heures qui suivent l'opération.