La cœlioscopie, connue aussi sous le nom de laparoscopie, est un examen permettant la visualisation de la partie interne de l’abdomen. Cette technique opératoire intervient plus particulièrement pour observer les organes génitaux féminins : l’utérus, les ovaires, les trompes de Fallope.
Cette intervention est pratiquée sous anesthésie. Une consultation avec l’anesthésiste est donc obligatoire 1 à 2 semaines avant l’examen.
Qu’est-ce que la cœlioscopie ?
Cet examen est effectué sous anesthésie générale, à l’aide d’un appareil très fin appelé endoscope ou cœlioscopie (tube avec une optique). Ce tube relié à une caméra est inséré par une petite incision pratiquée au niveau du nombril. Il permet de voir les images sur un écran pour permettre au médecin de pratiquer une intervention chirurgicale, sans avoir à ouvrir l’abdomen. Ces opérations sont appelées cœliochirurgie.
La cœlioscopie exige une durée d’hospitalisation d’au moins un jour, quelquefois plus en cas d’intervention chirurgicale. Le patient sera hospitalisé la veille ou le matin de l’examen.
Le médecin peut prescrire une préparation digestive à consommer les jours qui précèdent, pour nettoyer le tube digestif avant l’examen. En tout cas, il ne faut rien manger ni boire à partir de la veille au soir.
Après l’intervention, le patient peut rapidement reprendre ses activités normales. D'autant plus que les cicatrices de petite taille se révèlent plus esthétiques.
Dans quel cas le médecin prescrit une cœlioscopie ?
Un médecin peut prescrire la laparoscopie dans les cas suivants :
- Examiner les organes pour trouver une cause d’infertilité ou de stérilité
- Vérifier le bon fonctionnement des trompes de Fallope en injectant une substance colorée dans l’utérus (« test bleu »)
- Traiter une grossesse extra-utérine ou un prolapsus
- Traiter l’endométriose, l’existence de fragments de muqueuses utérine hors de l'utérus
- Ablation d’un kyste bénin de l’ovaire ou de l’utérus (hystérectomie),
- ou d’un fibrome utérin de volume réduit.
La coelioscopie permet de réduire le risque de complications postopératoires. Le temps d’hospitalisation est moins long.
Il est à noter que 15 jours avant l'examen, il faut éviter de prendre de l'aspirine. Il est également déconseillé de prendre tout autre traitement sans autorisation du médecin.
Cœlioscopie : comment se déroule l’examen ?
Le patient est emmené dans la salle d'opération et mis sous anesthésie générale. Une fois endormi, le médecin insère une aiguille à travers la paroi abdominale, puis introduit du dioxyde de carbone dans la cavité abdominale. Ainsi, la paroi abdominale s’éloigne des viscères, créant un espace permettant une bonne visibilité de tous les organes. Le maniement des appareils devient alors plus facile.
Le cœliscope est inséré au niveau du nombril au moyen d'une mini-incision de 1 cm.
Il permet au médecin d'examiner les organes et de signaler les éventuelles anomalies.
En cas de besoin, le médecin pratique 2 ou 3 incisions supplémentaires pour laisser passer les petits outils chirurgicaux. À la fin de l’intervention, le gaz carbonique est évacué et les incisions sont refermées.
Le patient passe quelques heures en salle de réveil avant de regagner sa chambre. Il peut sortir dès la fin de la journée pour les opérations courtes, ou quelques jours après la chirurgie si elle a été plus longue.