Coloscopie endoscopie et coloscopie virtuelle : comprendre ces examens

Coloscopie endoscopique : définition et déroulement

La coloscopie endoscopique est pratiquée par un gastro-entérologue. Elle ne nécessite généralement pas d’hospitalisation, sauf dans certains cas particuliers comme les personnes âgées ou les patients diabétiques insulino-dépendants.

Déroulement de l’examen :

• L’examen se déroule sous anesthésie générale légère.
• Le médecin introduit un endoscope souple, équipé d’une caméra et d’une source lumineuse, par l’anus.
• L’appareil progresse doucement dans le côlon, jusqu’à l’intestin grêle si nécessaire.
• De l’air est insufflé pour dilater les parois et améliorer la visibilité.
• Des biopsies peuvent être réalisées pour analyser les tissus.
• Les polypes identifiés peuvent être retirés directement, afin de prévenir le développement de cancers.

Après l’examen :

• Le patient peut en général boire et manger normalement dans les heures qui suivent.
• De légers ballonnements ou des gaz peuvent survenir à cause de l’air insufflé, mais ils disparaissent rapidement.
• Les complications sont très rares.

Coloscopie virtuelle : une alternative moins invasive

La coloscopie virtuelle, aussi appelée coloscanner, est un examen d’imagerie médicale réalisé par un radiologue. Elle repose sur l’utilisation d’un scanner et d’un logiciel de reconstruction 3D.

Déroulement de la coloscopie virtuelle :

• Le côlon est dilaté par insufflation d’air.
• Le patient adopte différentes positions et retient sa respiration quelques secondes.
• Le scanner génère des images en deux dimensions, transformées ensuite en images tridimensionnelles par un logiciel dédié.
• Cette reconstitution permet de visualiser le côlon comme lors d’une coloscopie classique.

Avantages :

• Examen non invasif.
• Pas d’anesthésie générale.
• Durée plus courte (environ 15 à 20 minutes).

Limites :

• Les très petits polypes ou lésions planes peuvent passer inaperçus.
• En cas de découverte d’anomalie, une coloscopie endoscopique reste nécessaire pour réaliser un prélèvement ou un geste thérapeutique.

Pourquoi faire une coloscopie ?

Une coloscopie peut être prescrite par un médecin dans différents cas :

• Dépistage du cancer colorectal, notamment après 50 ans.
• Antécédents familiaux de polypes ou de cancer du côlon.
• Présence de sang dans les selles ou saignements digestifs.
• Douleurs abdominales chroniques ou troubles du transit persistants.
• Surveillance d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI).

Préparation à la coloscopie ou à la coloscopie virtuelle

La réussite de l’examen repose sur une préparation colique rigoureuse.

Étapes clés :

• Trois jours avant : adopter un régime sans résidus pour limiter la formation de selles.
• La veille : boire plusieurs litres d’une solution laxative à base de macrogol afin de nettoyer le côlon.
• Le jour de l’examen : rester à jeun, ne pas boire ni fumer.

Conseils de pharmacien pour bien vivre l’examen

• Suivre attentivement le régime alimentaire conseillé par le médecin.
• Prévoir une journée de repos complet après une coloscopie sous anesthésie.
• Demander conseil à son pharmacien pour soulager les effets secondaires du traitement de préparation (diarrhée, inconfort abdominal).
• Ne pas hésiter à signaler au médecin toute allergie connue ou tout traitement en cours.
• Garder une bonne hydratation pour compenser la perte d’eau liée à la purge.

À RETENIR SUR LA COLOSCOPIE

La coloscopie et la coloscopie virtuelle sont deux examens complémentaires pour détecter et prévenir les maladies du côlon. La première permet à la fois d’observer et de traiter (retrait des polypes, biopsie), tandis que la seconde, moins invasive, se limite à l’imagerie diagnostique. Dans tous les cas, une bonne préparation et un suivi médical adapté sont essentiels pour garantir la fiabilité des résultats et assurer votre confort.